
Sur un chemin de campagne, reliant la capitale avec la cité de l'Est, pendant une journée ensoleillée, une jeune demoiselle aux fins cheveux rouges qui tombaient sur ses épaules se baladait. Faisant danser sa longue robe bleue-nuit à chacun de ses pas en chantonnant, dévoilant ainsi ses pieds nus et ses jambes.
Elle était observée par un vieux marchand du haut de sa charrette pleine de marchandises diverses, tirée par deux b½ufs. D'abord attendrit par une si jolie dame, il se reprit et ralentit ses bêtes en arrivant à sa hauteur. Le vieux marchand du crier pour se faire entendre de la demoiselle, ce qui fit monter d'avantage ses craintes.
"Madame, cessez cela je vous prie. Ne savez-vous donc point que les chemins sont parfois en proie aux bandits ? Ils risqueraient de vous entendre et de vous attaquer. Et de s'en prendre à moi par la même occasion.
- Bonjour vieux monsieur, que désirez-vous ?"
Elle lui lança un sourire aguicheur, sans même prendre au sérieux son inquiétude palpable.
"Vous ne m'avez pas écouté ? Les bandits madame, ils rôdent dans les grands chemins. Vous pourriez vous faire attaquer.
- Dieu soit loué, vous êtes venus à mon secours. Il vaut sans doute mieux que je voyage à vos côtés.
-Voyons madame, je n'avais rien d'un guerrier dans mon jeune temps et l'âge n'a rien arrangé de ce côté la. Je ne suis qu'un humble marchand qui aimerait vivre encore quelques années et continuer à commercer."
Mais déjà la demoiselle aux cheveux rouges ne l'écoutait plus, grimpant à l'arrière de sa charrette et s'allongeant sur deux gros sacs de blé. Sans en dire plus, le vieux marchand ordonna à ses bêtes de reprendre la route. Priant intérieurement pour qu'aucun gredin n'apparaisse.
Pendant le trajet, la demoiselle s'amusa à fouiller dans les affaires à vendre du marchand. Ne trouvant rien de bien intéressant jusqu'à prendre dans ses mains un pantalon de coton noir avec des protections de cuir brutes à certains endroits. Le vieux vendeur lui demanda, en lui ordonnant presque, de reposer cet objet là où elle l'avait trouvé.
"Mais pourquoi ? Ce vêtement est magnifique. Il doit valoir une fortune.
- Mademoiselle, ce vêtement est une commande pour dame Séléna, la fille du roi du royaume de la cité de l'Est. C'est une fière combattante qui a fait ses preuves et ceci est son présent pour son anniversaire à venir. Je vous demande de ne pas l'abîmer et de le reposer.
- Vous ne voudriez pas me le vendre ? Même à un prix plus élevé ?
- Même pour trois fois sa somme je ne pourrais pas. Vous comprenez, c'est un cadeau du roi pour sa fille."
La demoiselle finit par accepter et le repose sur le sac de vivres à ses côtés avant de regarder la distance qui les séparaient de la cité en souriant.
"Nous verrons bien à qui il appartiendra."
Le silence se fit entre le vieux marchand et la demoiselle qui finit par somnoler sur les sacs de farine. Mais la suite de ce paisible voyage fut soudainement interrompue par l'arriver d'un groupe de bandits.
Deux attrapèrent les lanières des b½ufs pendant que les deux autres dégainèrent leurs armes et menacèrent le marchand. Un cinquième individu apparut à son tour et se posta fièrement les bras croisés devant la charrette, entouré par ses camarades.
"Holà pauvre mortel, n'essayez pas de lutter ou vous le paierez de votre vie. Donnez nous votre or et vos objets de valeur."
SteveRogers, Posté le dimanche 30 août 2015 05:53
bien ecrit